ARTICLE N°1

LE MARCHÉ IMMOBILIER AU LUXEMBOURG,ÉPARGNÉ PAR LA CRISE DU CORONAVIRUS ?

Au niveau européen et mondial, la crise du Covid-19 s’est accompagnée sans surprise d’une crise immobilière rappelant à beaucoup celle de 2008. L’impact général se définit par une chute des prix dans de nombreux pays. Les impacts sont divers en fonction des régions, mais les causes sont toutes liées directement à la crise sanitaire.

ROYAUME - UNI

Selon une étude publiée en mai 2020, en raison du coronavirus, les prix de l'immobilier résidentiel ont connu la pire baisse au Royaume-Uni depuis la dernière crise financière de 2008. Une étude de la Banque mutualiste Nationwide a montré que ce recul est le pire depuis février 2009, en pleine crise financière, alors que les prix des logements avaient atteint un niveau record en avril. Une baisse moyenne de £4.000 par propriété a été enregistrée, pour un prix moyen par bien de £218.902.

LES ÉTATS-UNIS

Aux USA, plus particulièrement en Californie, la baisse des prix est également significative. La baise d’activité n’est pas la première raison, au contraire, ces baisses de prix sont dues principalement aux changements de mode de vie. Le télétravail est devenu une norme générale dans la région, et la présence au bureau se fait de plus en plus rare. Ce renversement de situation, validé par les périodes de confinement, font baisser le prix du mètre carré au centre des quartiers les plus prisés. Après les périodes d’arrêts liées au confinement, le marché de l’immobilier américain repart en baisse sensible d’au moins -10%, selon les premiers chiffres recueillis post-confinement.

LA FRANCE

Alors que les prix de l’immobilier n’avaient pas chuté en France après la crise financière de 2008, cette fois-ci, une correction des prix semble inéluctable. Le retournement du marché de l’immobilier en France pourrait emmener la baisse des prix jusqu’à -20% ou -30% notamment dans les grandes villes. Ce qui paraît énorme. Les acheteurs ont repris la main et entendent bien l’emporter. La baisse des prix demandés lors des premières négociations, post-confinement, vont jusqu’à -20% du prix demandé début mars... Une chute sévère trop difficile à accepter pour le moment pour les vendeurs. Avec les impacts négatifs du confinement sur l’économie, la récession fait augmenter le niveau de risque de non-remboursement des crédits immobiliers. Les banques augmentent donc leur prime de risque et les taux d’intérêts sont de plus en plus élevés. Les taux des crédits immobiliers ont augmenté de +5.90% en France sur le seul mois de mai. Certes, ces taux, hors assurances, restent encore attractifs (1.60% sur 20 ans), mais les banques n’accordent les crédits qu’aux meilleurs dossiers.

LES MAISONS

LE MARCHÉ IMMOBILIER AU LUXEMBOURG, ÉPARGNÉ PAR LA CRISE DU CORONAVIRUS ?

Contrairement à ses voisins européens, le Luxembourg a réussi à maintenir sa tendance historique de croissance des prix durant cette année 2020.

Quelles en sont les raisons ? Le marché immobilier luxembourgeois se porte toujours bien, et est même en risque de « surchauffe » selon nos analyses, avec des transactions toujours nombreuses, et qualifiées pour certaines de très agressives. Voici pourquoi.Faisons le point sur l’investissement immobilier dans le pays. Le placement dans la pierre constitue pour le Luxembourg, un produit d’investissement, de placement de son épargne. D’autant plus quand les taux d’intérêts sont bas comme c’est le cas aujourd’hui.Un constat général d’abord : les planètes sont alignées pour booster le marché immobilier !

Premier facteur : les investisseurs ont de l’argent, tout le monde n’a pas souffert de la crise sanitaire. Deuxièmement, cette crise pousse les investisseurs à rechercher des produits de placement simples, stables et sûrs, trois critères qui caractérisent l’achat immobilier. Enfin, les jeunes cherchent, eux, moins de stabilité. Ils sont moins enclins à acheter un bien immobilier, ce qui revient à dire qu’ils vont venir alimenter la masse des locataires. Un autre facteur plaide pour la croissance de l’immobilier locatif : l’exigence croissante de fonds propres pour conclure un prêt hypothécaire. Les jeunes vont donc devoir louer plus longtemps que les générations précédentes, tout en épargnant pour constituer ce tremplin financier vers la propriété. Mais cela n’a pas l’air de poser de problème aux jeunes travailleurs qui tiennent à leur flexibilité.

L’investissement immobilier reste encore une valeur sûre au Luxembourg malgré la crise. Le marché du locatif et celui de la vente sont toujours en croissance, et les feux sont au vert pour 2021 !